Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Kosuth a créé cette installation monumentale en 2016, en hommage à René Magritte. Elle fut présentée pour la première fois lors de l’exposition « René Magritte. La trahison des images », organisée par le Centre Pompidou à Paris. 

Joseph Kosuth a pris comme point de départ « L’apparition », peint par Magritte en 1928 et emblématique de la manière dont il expérimente à cette époque l’alternance des mots et des images. Théoricien autant que plasticien – les deux sont pour lui indissociables –, Kosuth s’inspire ici des recherches sur le langage menées par Ludwig Wittgenstein (1889-1951). Le titre de l’œuvre est celui d’un chapitre de son livre The Big Typescript, et le cube, au centre de la composition, est issu de l’ouvrage majeur de Wittgenstein, le Tractatus logico-philosophicus,qui influença également Marcel Broodthaers. D’autres schémas, ainsi qu’une citation de Michel Foucault (qui publia un essai sur La trahison des images en 1973) et de Nietzsche, sont superposés à l’image du tableau, l’ensemble évoquant une complexe réflexion théorique sur le langage, au départ de Magritte.

« La signification, L'emplacement du mot dans un champ grammatical » est la deuxième œuvre de Joseph Kosuth à rentrer dans les prestigieuses collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, après « Titled (A.A.I.A.I.)’ [water, Eng.-Latin] » (1968) ; deux contributions majeures qui viennent enrichir le patrimoine national belge