Provenance Recherche concernant la provenance d’œuvres d’art

En temps de guerre, il se passe des faits curieux qui influencent la vie quotidienne. Ainsi pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d’œuvres d’art et de biens culturels faisant partie de collections publiques et privées ont été  volés, pillés ou abandonnés. Après la guerre, bon nombre d’entre eux ont fait l’objet de recherches et ont été restitués à leurs propriétaires légitimes. Mais il n’a pas toujours été évident de déterminer la provenance de tous les biens culturels retrouvés, ni de savoir s’ils avaient été volés et qui en étaient les propriétaires avant la guerre. Certains de ces biens ont été intégrés dans des collections publiques ou privées. Au cours de la Conférence de Washington, en 1998, la Belgique avait souscrit, à cet égard, aux principes s’appliquant aux œuvres d’art pillées par les Nazis. En collaboration avec la Commission d’étude et la Commission d’indemnisation, les MRBAB aussi, ont étudié l’histoire des biens culturels, relevant de leur collection, dont la provenance n’avait provisoirement pu être identifiée. Il s’agissait d’œuvres d’art qui avaient probablement été l’objet du pillage national-socialiste et de leur restitution à la Belgique après la guerre.

De nombreuses années de recherches ont été requises. Au terme de cette enquête, au cours de laquelle aucune source disponible n’a été négligée, il semble que pour une seule œuvre, Fleurs de Lovis Corinth (1913, huile sur toile, 81 x 66, inv. 6605), le propriétaire d’avant 1944 ne pouvait être retrouvé.

Toute nouvelle information pouvant nous aider à retracer l’histoire de cette peinture, serait la bienvenue. Ces informations peuvent être envoyées à l’adresse du Musée, ou par courrier électronique
 
Afin d’être exhaustifs, nous nous devons de signaler que les aléas de la guerre ne sont pas les seules causes de lacunes dans l’histoire des œuvres d’art. Le manque de documents et de pièces d’archives principalement, mais aussi d’autres facteurs tels que les achats et les ventes non documentés, les dons, échanges, voire même les vols, peuvent rendre la recherche de l’histoire d’une œuvre d’art plus difficile. Des imprécisions quant à la provenance d’une œuvre d’art ne sont donc pas toujours révélatrices d’une mauvaise intention.